Il propose un parcours de visite couvrant près de 7000 ans d’histoire, de la Préhistoire à l’art du 20e siècle. Ce cheminement dans le temps, au coeur de collections encyclopédiques, permet de découvrir les multiples facettes de l’architecture du Musée, unifiées et magnifiées par les architectes Herzog & de Meuron. Dans le cloître médiéval est présenté l’art du Moyen-Age et de la Renaissance avec des oeuvres de Martin Schongauer, Hans Holbein, Lucas Cranach … et le chef-d’oeuvre incontournable, le Retable d’Issenheim (1512–1516) de Grünewald et Nicolas de Haguenau. Les anciens bains inaugurés en 1906 offrent un espace propice aux manifestations temporaires, et l’aile contemporaine constitue le nouvel écrin des artistes majeurs du 20e siècle tels que Monet, de Staël, Picasso, Dubuffet…
Les collections sont conservées dans l’ancien couvent des Dominicaines d’Unterlinden (Unter Linden signifie « sous les tilleuls »).
Après le départ des moniales à la Révolution de 1789, les bâtiments, peu à peu laissés à l’abandon, servent de caserne militaire jusqu’au milieu du xixe siècle. Plusieurs événements vont alors contribuer à la naissance du musée : la création de la Société Schongauer et l’organisation d’un cabinet des estampes par Louis Hugot en 1847, la découverte à Bergheim en 1848 d’une mosaïque gallo-romaine qui est déposée dans l’église d’Unterlinden. Enfin, dès 1852, les œuvres issues du séquestre révolutionnaire sont transférées dans l’ancien couvent des Dominicaines. Ainsi, les bâtiments conventuels sont sauvés de la démolition et le musée ouvre ses portes au public le .
Le musée Unterlinden est essentiellement connu pour être une vitrine de l’art rhénan en France avec ses remarquables collections de peintures et de sculptures représentatives de l’art des xve et xvie siècles, une période durant laquelle le Rhin supérieur a connu un véritable âge d’or. Une grande partie de la collection d’art ancien rassemblée à Colmar lors de la Révolution vient des églises et couvents de la région colmarienne. À ce fonds primitif où se côtoient le retable d’Issenheim, la crucifixion de Colmar, le retable de Bergheim, sont venus s’ajouter de nombreuses œuvres acquises tout au long du xxe siècle.
Au premier étage sont également présentés la collection d’arts décoratifs, remarquable par sa diversité (de belles pièces de mobilier des xviie et xviiie siècles côtoient notamment un ensemble de faïences et de porcelaines des manufactures de l’Est de la France du xviie et xixe siècle et des trésors d’orfèvrerie profane et religieuse), et les arts et traditions populaires d’Alsace (objets témoignant de la tradition culinaire alsacienne du xviie au xixe siècle, mobilier alsacien, jouets d’enfants du xviie au début du xxe siècle…).
Au sous-sol, les collections archéologiques offrent un aperçu à peu près complet des différentes étapes de l’évolution de l’Homme, à travers d’innombrables objets de la vie domestique ou de contextes funéraires, découverts pour la plupart dans la moitié nord du Haut-Rhin. On peut citer une mosaïque gallo-romaine datant du iiie siècle découverte à Bergheim. Au sous-sol également était présentée la section d’art moderne, transférée depuis 2015 dans l’extension conçue par le cabinet d’architectes bâlois Herzog & de Meuron. Dès l’ouverture du musée Unterlinden au public en 1853, la Société Martin Schongauer a consacré une place importante aux artistes de son temps. La collection d’art moderne s’est développée véritablement à partir des années 1960 grâce à d’importantes acquisitions et donations, et ne se limite plus au cadre régional. Dans un premier temps, la collection s’est organisée autour des artistes du milieu du xxe siècle (Bazaine, Bissière, Debré, Dubuffet, Soulages…), puis autour de l’établissement d’un panorama de l’art français : Delaunay, Monet (La vallée de la Creuse, 1889), Picasso (Tête d’homme au chapeau de paille, 1971), Renoir, Rouault. Depuis les années 1990, la section d’art moderne s’est enrichie autour de deux axes : les années 1930-60 (Bram Van Velde, Bissière, Geer Van Velde, Fautrier, Hélion, Magnelli…) et les rapports entre la France et l’Allemagne (Baumeister, Bissier, Otto Dix, Grosz, Beckmann…).
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